• Dementia 13, de Francis Ford Coppola (USA, 1963)

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Où ?

A la maison, en DVD édité par Wild Side

Quand ?

Un mardi soir, mi-juin

Avec qui ?

Seul

Et alors ?

Le premier vrai long-métrage de Coppola est aussi le premier plagiat massif de Psychose, très rapidement après sa sortie (trois ans à peine) et bien longtemps avant les suites « officielles » et bien plus intéressées qu’intéressantes des années 80. Comme éléments à charge pour soutenir cette accusation on trouve, pêle-mêle : un générique agressif dans l’image et la bande-son, un cadavre et ses affaires jetés au fond de l’eau pour les faire disparaître, une visite de la chbre d’une morte transformée en un mémorial morbide, une opposition entre des individus contemporains et une vieille demeure immense et inquiétante, un personnage de docteur dont l’unique intérêt est d’expliciter pour les spectateurs étourdis la tambouille psychologique qui sert de fond de sauce au récit, un autre personnage de jeune homme séduisant et bien sous tous rapports mais fondamentalement déséquilibré… Et puis, bien sûr, un renversement imprévu qui sectionne le scénario en deux parties n’ayant rien à voir dans leurs enjeux et dans leurs protagonistes centraux. Malheureusement, si le caractère mystérieux de la première des deux parties rend celle-ci à peu près valable, la seconde ne s’élève elle jamais, faute de temps et de moyens suffisants (Dementia 13 a été tourné avec les mêmes acteurs, les mêmes décors, et ce qui restait comme budget non utilisé de The young racers, film de Roger Corman sur lequel Coppola travaillait en tant qu’assistant). Le résultat a finalement surtout une valeur historique : c’est un des premiers exemples de slasher fauché et peu inspiré qui tente de compenser par une fuite en avant gore. Un des premiers slashers/nanars, en somme.

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