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Tout à fait, je trouve le palmarès des César 2011 qui se sont tenus hier soir particulièrement bizarre. Mais pas (trop) dans un sens pénible. Le phénomène de dispersion des récompenses qui se produit régulièrement lors de cette cérémonie a cette fois atteint un maximum, alors même qu’un favori net semblait se dégager, le Des hommes et des dieux de Xavier Beauvois, déjà Grand Prix à Cannes et succès public transfiguré en phénomène de société. Et s’il a effectivement gagné la plus importante des statuettes, celle du Meilleur Film, c’est à peu près tout puisque seuls les César de la Meilleure Photographie (pour Caroline Champetier) et du Meilleur Second Rôle Masculin (pour Michael Lonsdale) l’accompagnent. Il faut remonter aux années 1990 pour trouver d’autres longs-métrages sacrés Meilleur Film avec seulement 3 César au total, dont aucun « majeur » (réalisateur, acteurs/actrices, scénario) : Les nuits fauves en 1993 et La haine en 1996.
Mais ces deux prédécesseurs étaient des outsiders, des jeunes chiens fous déboulant sans prévenir pour être primés au nez et à la barbe du favori officiel (respectivement Indochine et Nelly et M. Arnaud). Des hommes et des dieux, lui, était ce favori, qui s’est fait doubler dans les autres catégories pour des raisons diverses (espérons juste que le succès public cité plus haut n’était pas au nombre de celles-ci…) et plus ou moins bonnes. Par The ghost writer pour Meilleur Réalisateur et Meilleur Montage, via un mélange de la jurisprudence « polar » (genre qui remporte ces César presque chaque année désormais) et d’un soutien corporatiste ostensible à Roman Polanski (le film remporte au total 4 statuettes, chiffre un peu abusif). Par le mimétisme et le maquillage d’Eric Elmosnino dans Gainsbourg, vie héroïque pour Meilleur Acteur, devant Lambert Wilson ; le biopic de Joann Sfar remporte également les catégories du Meilleur Premier Film et le Meilleur Son. Et enfin, le César du Meilleur Scénario Original a été obtenu par Le nom des gens, et là je ne peux que m’en réjouir tant le film le mérite totalement. Tout comme je me réjouis de la réelle surprise causée par la victoire de Sara Forestier pour Meilleure Actrice, pour sa performance renversante et jubilatoire. Et même, rien que pour son discours et sa « culotte fétiche » de hier soir cela valait le coup qu’elle gagne.
Pour conclure, la blague de l’année : le César du Meilleur Espoir Masculin remis à Edgar Ramirez pour son interprétation de Carlos, laquelle arrive après 9 ans de carrière et un CV déjà bien fourni en seconds rôles hollywoodiens solides.