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Le défilé des désenchantés se poursuit dans l’épisode de cette semaine de Lost, intitulé Dr. Linus. Les témoins sont cette fois-ci Ben et Richard. Le premier ne veut pas mourir, le second ici – ce que l’on
peut comprendre, vu qu’il est là depuis cent cinquante ans (au bas mot).
Concernant Ben, les épisodes centrés sur sa personne ont toujours compté parmi les meilleurs de la série. Dr. Linus ne fait pas exception à la règle, mais il tord quelque peu celle-ci.
Auparavant, c’était en effet principalement par ses fonctions et leur importance stratégique (chef machiavélique des Others, cerveau du génocide de la Dharma, ennemi juré de Widmore…) que Ben
nous captivait. Sa profondeur dramatique et sa personnalité torturée étaient déjà là, mais étouffées par ces autres aspects plus évidents et plus urgents. Mais maintenant qu’il a été déchu de son
rôle et de ses prérogatives en tournant la roue, Ben Linus est
moralement et émotionnellement à nu. L’intérêt qu’on lui porte n’a pas pour autant diminué – il n’y a qu’à se souvenir du prodigieux épisode Dead is dead de la saison 5, dont Dr. Linus prend
précisément le relais. Ben Linus est le personnage le plus passionnant de Lost, point barre.
Dr. Linus apporte une résolution intime accomplie à l’histoire qui se déployait dans Dead is dead, et qui prenait même ses racines dans la saison 4 et son coup de tonnerre
The shape of things to come. La relation Ben-Alex
atteint finalement un état de paix ; de réconciliation avec soi-même (le monologue/plaidoyer de Ben à cette fin, « I want to explain », est superbe), d’absolution de la
part des autres. Dommage que la réapparition de Widmore fasse planer une menace certaine sur ce fragile armistice…
En parallèle, le récit mené dans la « réalité – L.A. » revisite brillamment le thème des velléités de pouvoir de Ben et des sacrifices qui les accompagnent inévitablement. Il le fait en
rejouant une partie de la trame de Lost dans une cour d’école – littéralement. Réjouissant à suivre et menant à une conclusion aussi intelligente que bouleversante, l’effet
Smoking / No smoking de cette sixième saison est là à son meilleur.