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- Prison break : episodes 1X06-1X07 (USA, 2005)
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Où ?
Chez moi, en DivX (refilés par un copain)
Quand ?
Ce week-end
Avec qui ?
Ma fiancée, accro aux séries TV et en manque de « nouveautés » (les guillemets s’imposent, vu que Prison break attaque sa 3è saison et que nous démarrons
seulement la 1è…)
Et alors ?
Ça, pour être passés à côté, on est bien passés à côté de Prison break, trop occupés que nous étions avec nos Weeds,
Lost, 4400, 24 et autres Arrested development. Lancée un peu par hasard, un peu par
désœuvrement, la campagne de rattrapage n’a pas attendu la fin du double épisode pilote pour se muer en conversion express mâtinée de mea culpa. Et aujourd’hui, maintenant qu’on a vu une
autre double histoire, à cheval sur les épisodes 6 et 7, ça tourne à l’hystérie collective – à 2, certes, mais vu que cela représente 100% des habitants de notre appartement, le phénomène est bel
et bien collectif.
Notre engouement est proportionnel à l’ambition et à la prise de risque manifestées par la série dès son démarrage. Au lieu de se montrer frileux et de transformer leur alléchant concept en champ
de frustrations (tendance Dexter), les créateurs du show ruent dans les brancards : oui, les prisonniers sont violents, la plupart racistes et certains
déséquilibrés ou pédophiles ; oui, les gardiens sont à cran et ne valent pas mieux ; oui, le gouverneur est un salaud réac qui mourra avant d’accorder la moindre grâce à un condamné à
mort (au-delà du simple cas de ce dernier, la série affiche d’ailleurs d’entrée ses penchants progressistes en opposant réchauffement climatique et lobbys surpuissants aux énergies renouvelables
et à l’entraide interraciale). Tout cela est relevé par un double recyclage malin et inspiré, des recettes qui ont fait le succès de Oz – violence pénitentiaire à vif –
et de 24 – souci permanent d’accélérer le récit, de prendre le spectateur à contre-pied, bref de voir plus grand.
Le mélange impressionne sérieusement pendant les 5 premiers épisodes… avant que le double 6-7 ne hausse le niveau de la série à un point qui les rend immédiatement obsolètes. Une émeute
déclenchée par le héros (pour servir de diversion à son besoin d’abattre un mur dans le cadre de son plan d’évasion) qui échappe à tout contrôle + un nombre conséquent de desseins personnels qui
se croisent ou s’affrontent = un emballement soudain et surpuissant de l’intrigue, qui fait dérailler la série avant même que les rails n’aient fini d’être posés. On passe 1h15 à attendre
fébrilement de voir quel va être le destin d’une demi-douzaine de personnages – et TOUTES ces intrigues dans l’intrigue sont captivantes –, pour être finalement mis devant le fait accompli :
avant même le premier tiers de sa 1ère saison, Prison break a redistribué toutes les cartes (déjà excellentes) de départ, pour en tirer une main encore meilleure.