• My blueberry nights, de Wong Kar-wai (Chine/USA, 2007)

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Où ?

 

Aux 5 caumartin, dans la grande salle.

 


Quand ?

 

Mercredi soir

 


Avec qui ?

Ma fiancée, et une vingtaine de personnes – moins que ce à quoi je m’attendais pour la première soirée du film.

 


Et alors ?

 

Wong Kar-wai dit avoir fait le film car il désirait travailler avec Norah Jones. Difficile pourtant de ne pas croire l’inverse, tant la chanteuse semble s’incruster dans My
blueberry
nights et tirer vers le bas un film qui sans elle – même s’il est loin d’être parfait – tiendrait quand même bien mieux la route. Ainsi, que dire
du principe d’avoir comme fond sonore des scènes entre Jude Law et miss Jones les tubes les plus connus de cette dernière, qui font croire à un banal clip ? De même, une fois notre héroïne partie
sur les routes de carte postale des USA sans raison réellement explicite (autre que la non-disponibilité de Jude Law, qui n’a gratifié Wong Kar-wai que de quelques jours de tournage), la
transparence de son jeu d’actrice fait bien pâle figure face aux vraies comédiennes qu’elle croise.

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Rachel Weisz et Natalie Portman, qui donnent une vraie charge émotionnelle à leurs personnages respectifs en peu de scènes, sont en effet les seules raisons possibles (pour leurs fans, donc)
d’aller voir My blueberry nights, où Wong Kar-wai se distingue malheureusement plus par sa difficulté connue à écrire des scénarios et dialogues autres que niais que par
ses prouesses visuelles, qui tournent ici à vide. Ce manque d’inspiration patent du début à la fin ramène au questionnement introductif de cette chronique : vraiment, est-ce le cinéaste
chinois qui a initié ce projet ?

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