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Trois épisodes (le nombre de ceux diffusés à ce jour dans
la saison 4), c’est trop peu pour apporter une réponse définitive à cette question ; mais c’est suffisant pour la poser de manière légitime. Le reboot mis en œuvre à la fin de la
troisième saison – divorce de Don et Betty, création d’une nouvelle agence de pub par un noyau resserré de personnages – n’a pour le moment débouché sur aucune transformation de taille, si ce
n’est un recentrage radical de l’action sur le personnage de Don Draper. Celui-ci a toujours été la clé de voûte de la série, mais jamais il n’avait à ce point laissé que des miettes à son
entourage. Pour l’instant, les autres personnages ont eu, pour les plus chanceux (Joan, Betty, Peggy, Roger), une ou deux scènes leur étant consacrées – le compteur des autres (Pete, Harry)
restant bloqué à zéro.
Le créateur Matthew Weiner et ses coscénaristes font la charité aux seconds rôles (aucun n’est encore apparu de façon consistante dans plus d’un épisode) mais ne traitent pas pour autant Don
somptueusement. Le portrait qui est dressé de sa nouvelle vie de célibataire de Manhattan n’est pas des plus inspirés : il se résume principalement à une succession de coucheries sans
lendemain ou moyennant finances, sur fond de désagrégation de toutes les fondations de son monde passé – enfants qu’il ne voit plus, seconde famille en Californie sur le point de disparaître. De
toute évidence, le but de la manœuvre semble être de faire toucher le fond à Don. L’étape suivante est pour le moment indéterminée, et surtout elle se fait sérieusement attendre. La fin de
l’épisode 3, qui envoie Don et Lane éméchés et solitaires pour le Jour de l’An aller voir Godzilla au cinéma et pourrir la séance, est une grande source de perplexité.
Si le déclin de Mad Men se concrétise (chose que personne ne souhaite), cette scène pourra possiblement être vue comme le premier point de non-retour. Sinon, elle
restera comme un simple accident de parcours à oublier.