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- La question humaine, de Nicolas Klotz (France, 2007)
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Où ?
Au cinéma des cinéastes
Quand ?
Jeudi soir
Avec qui ?
Ma fiancée, et mon compère de films « de festivals ». Nous avons tous les 3 piqué du nez à un moment ou à un autre pendant les 135 minutes du film. Le reste du public (une trentaine de
personnes) n’avait pas non plus l’air captivé, un couple est même parti au bout de 20 minutes.
Et alors ?
La thèse défendue par La question humaine est ambitieuse et dérangeante : les modes de production et d’organisation sur lesquels sont basées nos sociétés (politiques et
économiques) sont les mêmes que ceux ayant conduit à la Solution Finale menée par le 3è Reich. Dès lors, leurs déviances sont toujours présentes, à commencer par la négation de l’identité de
l’être humain, réduit au mieux à une activité, au pire à un numéro. Mais ce film qui traite de la disparition de l’humain donne en premier lieu à voir une disparition du cinéma. Mon avis est
purement subjectif (de nombreux critiques ont beaucoup apprécié le film, il doit bien y avoir des raisons), mais j’ai trouvé la forme complètement hermétique et nombriliste, laissant du coup
laisse le sujet à l’état de friche.
La substance du métrage se réduit à 3 lettres (2 datant de la 2nde guerre mondiale, et une sur le traitement actuel des migrants clandestins entre la France et l’Angleterre), décrivant
des situations a priori distinctes mais dont la mise en perspective met en avant des similitudes notables – en particulier dans la sémantique glaciale utilisée. Mais en elles-mêmes, ces lettres
font un livre, une conférence, un documentaire ; tout ce qui autour d’elles devrait construire le film reste parcellaire, comme s’il ne fallait sous aucun prétexte prendre le risque d’affaiblir
« la thèse » en racontant un récit de fiction ou en décrivant un contexte. Il y avait pourtant matière à un beau film de genre aux accents Dickiens (son roman Le maître du haut
château), et certaines idées isolées – comme l’impressionnante métamorphose du héros joué par Mathieu Amalric entre son apparence au travail et en dehors de celui-ci – en montrent la voie.
Mais pour l’emprunter, il aurait fallu accepter un contact réel avec le sujet d’étude, plutôt que l’observer à distance depuis sa tour d’ivoire d’intellectuel cultivé.