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Où ?
A la maison, en fichiers récupérés sur le Net (la diffusion américaine en est à l’épisode 6)
Quand ?
Dimanche
Avec qui ?
Ma femme
Et alors ?
Bien évidemment, il faut rester raisonnable. Garder la tête froide. Ne pas ouvrir en grand la boîte à superlatifs alors que la série vient à peine de commencer – 3 épisodes, ça ne fait même pas
le tiers de la première saison pourtant courte (13 épisodes prévus). Il faut. Mais quand même : Fringe, c’est génial.
Le pilote m’avait laissé quelques appréhensions. Certaines des
pistes laissées ouvertes (c’est le jeu dans ce genre d’exercice devant à la fois impressionner immédiatement et poser des fondations prometteuses pour le long terme) étaient peu motivantes, et le
terrain sur lequel s’engageait J.J. Abrams pour son nouveau projet TV après Lost pouvait vite engloutir les bonnes intentions de départ. Les deux premiers épisodes de routine sont là pour rassurer : c’est exactement le
contraire qui se produit. Aux antipodes de Lost et de son univers refusant toute affiliation avec tous les concepts télévisuels connus, Fringe pioche avec
gourmandise et malice dans tous les rayonnages : conspiration généralisée et monster of the week (The X-files), enquêteurs usant de techniques de pointe (Les
experts), solution scientifique alambiquée (Dr. House)… Et tel un collage pop-art, chaque épisode exacerbe les passages obligés de chacune de ces influences vues et
revues pour mieux désamorcer leur routine, et en faire de simples outils au service de sa propre gloire.
Du coup, les épisodes 2 et 3 sont réjouissants, surprenants, excitants. Une belle et franche réussite en terme de divertissement de luxe, qui plus est boostée par des scénarios joyeusement
alambiqués orchestrant brillamment la collision de plusieurs intrigues indépendantes sans oublier de satisfaire notre besoin de bons mots – à ce petit jeu, le « well, it’s time for some
intracranial surgery » se hisse au niveau du «excellent, let’s make some LSD ! » du pilote. Cette densité sur de multiples fronts est pour l’instant un atout phénoménal,
puisqu’elle permet aux auteurs de fournir 2 fois 3/4 d’heure survoltés, sans avoir aucun recours à un quelconque remplissage artificiel. On n’avait pas vu un tel départ en fanfare depuis
24 heures chrono.
Tout démarre tellement bien que j’ai déjà les réponses à mes interrogations de ma première chronique. Autour de l’héroïne, les personnages secondaires ont immédiatement pris un charisme étonnant,
qu’il s’agisse du duo comique père/fils Joshua Jackson / John Noble ou du supérieur trouble joué par Lance Reddick, déjà inoubliable dans The wire (une autre série dont je devrai
reparler bientôt) et potentiellement capital dans Lost. Et, vous l’aurez compris, l’équivalent de l’épisode Tooms des X-files que j’appelais de mes vœux a
déjà eu lieu – en double. Et Fringe a déjà pris un petit avantage sur les mythiques X-files : elle joue à merveille avec notre curiosité en distillant des petites
touches de sa conspiration générale à chaque toute fin d’épisode. Le meilleur moyen de nous pousser à récupérer immédiatement le suivant.
Ne pas oublier le gore, quand même, qui était plutôt absent de Lost.
attention âmes (très) sensibles!