- Accueil
- Dans les salles
- Cinéastes
- Pas morts
- Vivants
- Abdellatif Kechiche
- Arnaud Desplechin
- Brian de Palma
- Christophe Honoré
- Christopher Nolan
- Clint Eastwood
- Coen brothers
- Darren Aronofsky
- David Fincher
- David Lynch
- Francis Ford Coppola
- Gaspar Noé
- James Gray
- Johnnie To
- Manoel de Oliveira
- Martin Scorsese
- Michael Mann
- Olivier Assayas
- Paul Thomas Anderson
- Paul Verhoeven
- Quentin Tarantino
- Ridley Scott
- Robert Zemeckis
- Roman Polanski
- Steven Spielberg
- Tim Burton
- USA
- France
- Et ailleurs...
- Genre !
- A la maison
- Mais aussi
- RSS >>
Hier, à presque 90 ans, un grand monsieur du cinéma français – et du cinéma tout court – nous a quittés. Après François Truffaut, Éric Rohmer est donc le deuxième membre de l’hétéroclite club des
cinq à l’origine de la Nouvelle Vague à nous faire ainsi faux bond. Un club qui, comme les Beatles en musique, va irrémédiablement aller en s’effilochant dans les quelques années à venir… La
diffusion des films anciens et récents de Rohmer se faisant avec une parcimonie directement issue de l’audace et de l’autonomie dont tous sont porteurs, je n’ai jusqu’à présent vu que cinq des
vingt-cinq longs-métrages du cinéaste (mais je compte bien me rattraper) : trois des quatre « Contes des saisons » (Conte d’automne, Conte de
printemps, Conte d’été),
L’Anglaise et le Duc et Les amours d’Astrée et
Céladon.
Si tous ont été particulièrement plaisants et spirituels, Astrée et Céladon se détache du lot. Cette combinaison insolente et pourtant si évidente de l’antique et du jeune, de
l’artifice et de la nature, de la gravité et de l’insouciance, de l’amour dans toute sa pureté et de transgressions épicuriennes est une merveille à voir absolument, à savourer régulièrement.
C’est un superbe « anti-testament » et, en cela, il est idéal dans le rôle de point final d’une carrière qui lui échoit a posteriori.