- Accueil
- Dans les salles
- Cinéastes
- Pas morts
- Vivants
- Abdellatif Kechiche
- Arnaud Desplechin
- Brian de Palma
- Christophe Honoré
- Christopher Nolan
- Clint Eastwood
- Coen brothers
- Darren Aronofsky
- David Fincher
- David Lynch
- Francis Ford Coppola
- Gaspar Noé
- James Gray
- Johnnie To
- Manoel de Oliveira
- Martin Scorsese
- Michael Mann
- Olivier Assayas
- Paul Thomas Anderson
- Paul Verhoeven
- Quentin Tarantino
- Ridley Scott
- Robert Zemeckis
- Roman Polanski
- Steven Spielberg
- Tim Burton
- USA
- France
- Et ailleurs...
- Genre !
- A la maison
- Mais aussi
- RSS >>
- Battlestar Galactica, à l’approche de la fin de la saison 1
Je like cet article sur les réseaux sociaux de l'internet!
Plus courte que les suivantes (13 épisodes contre 20 chaque année par la suite), la 1ère saison de Battlestar
Galactica a rencontré ses premiers accrocs… dans ses épisodes 9 et 10, soit une éternité pour une série en phase de décollage. Dans l’épisode 9, il s’agit d’une greffe humoristique
qui prend extrêmement mal – à moitié car elle est opérée grossièrement, et à moitié car l’ambiance de la série s’y prête très mal ou alors par très légères touches. Dans le 10, d’une
sous-intrigue entre un père colonel et son fils pilote qui brasse les thèmes mille fois rebattus de la fierté et du besoin de s’affirmer et blablabla, le tout sur une musique d’inspiration
celtique qui laisse – pour le moins – circonspect.
Ces menues anicroches ne sont cependant que de pure forme. Sur le fond, Battlestar Galactica est mue par des forces de plus en plus passionnantes et complexes, auxquelles chaque
épisode apporte sa pierre plus ou moins importante. La guerre frontale entre les humains et les Cylons, qui offre à la série un démarrage en trombe grâce à l’apparition de thèmes polémiques
(pratique de la torture, application d’un régime totalitaire, exécutions sommaires…), devient plus trouble à mesure que la frontière entre les camps s’effrite. Cela peut-être fait de manière
évidente, comme par exemple cette idée géniale de doter les robots Cylons de vaisseaux aussi organiques que ceux des Humains sont mécaniques ; ou bien par le moyen plus discret mais pas moins
efficace de l’inflexion de la psychologie des personnages. Ce sont d’un côté des Cylons qui se mettent à penser qu’avoir des sentiments n’est pas forcément une mauvaise chose (voire même qui
mettent cette idée en pratique en tombant amoureux), de l’autre des humains qui malgré la suspicion généralisée et le danger gardent le secret quant à la nature d’agents Cylons de personnes
proches d’eux. L’un d’entre eux (Gaius) va même jusqu’à développer, sur plusieurs épisodes, un détecteur de Cylons… pour finalement décider de ne pas divulguer les résultats qu’il obtient.
Ce même Gaius est en train de se placer au cœur de la partie la plus ambitieuse et la plus approfondie de l’intrigue de la série : sa relation avec l’agent Cylon « N°6 », qui n’est
que dans sa tête et l’emmène toujours plus loin dans le dilemme insoluble entre foi religieuse et folie personnelle matinée d’auto persuasion. Gaius est-il réellement « la main de
Dieu » comme le prétend la belle N°6, ou bien uniquement un pion manipulé par le bout de ses fantasmes sexuels ? La question doit – et peut – même être posée de manière plus
globale. Quel est ce facteur incontrôlable et indéfinissable que l’on nomme Dieu ? Et comment influe-t-il nos actions et notre relation à notre entourage ? Tant
que Battlestar Galactica sera construite sur de telles fondations, et proposera de plus des scènes de combat spatial aussi chiadées que l’attaque du poste avancé Cylon dans
l’épisode 10, on acceptera sans problème de si légers écarts de scénario.