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Les salariés de RFI (Radio France International) sont en grève depuis plus de quatre mois – pour être exact, depuis le 12 mai dernier. Ils s’opposent à un projet de plan de licenciement (pardon,
de « modernisation ») qui prévoit la suppression de 206 postes, soit presque le quart de l’effectif. Un court film (16 minutes, à voir ci-dessous) a été réalisé par le comité
RFI-riposte pour raconter cette lutte toujours en cours, lui donner plus de visibilité et en exposer les tenants et aboutissants.
C’est sur ce dernier point que le film est particulièrement intéressant, voire même essentiel ; car en trois extraits d’interviews ou de discours, il illustre à merveille – malheureusement –
l’hypocrisie et le mépris des dirigeants (politique ici, industriels dans d’autres situations du même genre) lorsqu’ils se plient à appliquer de telles mesures destructrices. Les deux interviews,
ce sont celles du nouveau président de RFI, Alain de Pouzilhac, avant et après la révélation du projet de licenciements : l’homme retourne sa veste avec un naturel prodigieux. Le discours,
c’est celui du patron de de Pouzilhac, et commanditaire du plan de licenciements – Nicolas Sarkozy, dont la grandiloquence des ambitions affichées pour RFI fait aujourd’hui rire jaune.
Enfin, une quatrième intervention (une question au gouvernement du député PS Didier Mathus) a le mérite d’offrir une synthèse efficace des faits, et de poser la question qui fâche et qui
rend le cas de RFI si grave et inquiétant : quelle est la légitimité objective d’un plan de licenciements dans une entreprise entièrement publique, dont le budget – et donc la capacité à être en
déficit ou au contraire dégager des bénéfices – dépend entièrement du bon vouloir de l’État ? Le corollaire vient de lui-même : si un tel projet est mené à bien à RFI, y aura-t-il une
quelconque raison qui pourra empêcher l’État de faire de même (couper les vivres – faire semblant de découvrir qu’il n’y a plus d’argent – supprimer des postes) avec n’importe quelle autre
entreprise publique ?
Le film de RFI-riposte :