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- Morse, de Tomas Alfredson (Suède, 2008)
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Où ?
Au MK2 Parnasse
Quand ?
Samedi après-midi
Avec qui ?
Seul, parmi une dizaine de curieux
Et alors ?
Pour être tout à fait honnête, ne serait sa flatteuse actualité récente, je n’aurais pas consacré quelques lignes de ce blog à Morse. Le distributeur du film ayant eu le nez
creux, Morse est sorti en salles le mercredi suivant l’annonce du palmarès du festival du film fantastique de Gérardmer – au sommet duquel il trône, auréolé du Grand Prix du Jury.
Malheureusement, pour la deuxième année de suite après L’orphelinat, cette récompense est décernée à une œuvre plus tape-à-l’œil que profondément
déstabilisante. Espérons que cela ne devienne pas une mauvaise habitude d’un festival qui nous avait auparavant habitué à un regard plus exigeant sur le genre horrifique.
Pour en revenir au sujet qui nous intéresse pour cette fois, Morse fait passer de l’alléchante perspective ouverte par son pitch rocambolesque – un conte de vampires dans
une cité HLM pendant le long hiver suédois, avec pour héros deux enfants de douze ans, Oskar et Eli – à la déconvenue sévère de s’être fait balader par un petit malin aux ambitions à courte vue.
D’entrée, le réalisateur Tomas Alfredson éteint toute possibilité d’épanouissement de son récit sous un amoncellement de plans qui transpirent le perfectionnisme vain de toutes parts.
Morse est un livre d’images soignées, il est vrai très bien pensées et exécutées, mais au travers desquelles on aurait aimé apprendre à mieux connaître les personnages qui les
peuplent. Cela vaut pour les têtes d’affiche – l’instabilité psychologique de Oskar, l’existence opaque de son amie vampire Eli – comme pour les rôles secondaires qui, à l’image du protecteur et
pourvoyeur de Eli, auraient mérité un meilleur sort que celui de remplissage à sensations qui leur est dévolu. On a en effet le désagréable sentiment que tous ces personnages ne sont introduits
que pour fournir un prétexte à des séquences avec effets spéciaux ou gore. L’exemple le plus flagrant de cette fraude étant l’affrontement final, sans aucune cohérence avec le reste du
film et qui n’ouvre que sur un dernier plan aussi marquant dans l’instant que totalement creux quand on y réfléchit posément.