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narratifs sont clos, et des séquences à émotions fortes – séparations et réunions, temporaires ou définitives – viennent épicer le tout. De plus, la volonté de doubler la durée de ce dernier
épisode de la saison se justifie entièrement, car elle permet à chaque personnage (et ils sont de plus en plus nombreux, et de plus en plus éclatés entre divers lieux et temps) d’avoir « sa » scène
situant ses enjeux propres au sein du grand tableau.
Mais surtout, la structure particulière de cette 4è saison, avec le tremblement de terre causé par le passage aux flash-forwards, met encore plus en lumière le mode opératoire vicieux
des cerveaux Carlton Cuse et Damon Lindelof. Chaque saison part d’une situation initiale en apparence très carrée, très nette, puis chaque épisode vient méthodiquement, discrètement, retirer un
ou plusieurs boulons qui tiennent l’édifice en place. Il ne reste plus lors de l’épisode final qu’à donner la pichenette qui vient tout renverser. La saison 1 évacuait ainsi les naufragés de la
plage, la 2 explosait leur bunker, la 3 brisait leur isolement apparemment infini… Toujours plus perverse, la 4 annule purement et simplement sa promesse initiale de sortie de l’île. Et pas
d’un seul coup brutal : insidieusement, sur la durée, en piégeant les héros dans un labyrinthe aux frontières invisibles et aux règles qui les dépassent. Vivement la saison 5 !
Enfin, un mot sur LA scène de cet épisode (de cette saison, de la série toute entière ?) dans laquelle Ben déplace l’île ainsi qu’il lui a été demandé. D’un moment casse-gueule et ultra-attendu,
les scénaristes ont su tirer une scène magistrale, formellement superbe (la série est déjà globalement au-dessus du lot en termes de mise en scène, mais elle atteint là des sommets), d’un
onirisme flamboyant. Un immense moment de série TV.