La saison 4 de Battlestar Galactica était la dernière, chose que les scénaristes de la série savaient au moment d’en concevoir les grands axes. C’est certainement là que
le déferlement d’idées neuves et d’oppositions audacieuses observé dès le début de la dite saison trouve sa source. Oubliés le surplace et les décrochages inégaux des deux saisons précédentes, on
se retrouve d’entrée face à des thématiques inattendues et excitantes comme l’utilisation qui est faite de la découverte de leur véritable nature par les quatre derniers Cylons à forme humaine.
La grande explication à base de fusils et de coups de poing qui aurait pu suivre est heureusement remise à plus tard, remplacée par une approche psychologique captivante faite d’incompréhension,
de dissimulation et de stupeur démoralisante. On se croit devant les étonnants premiers épisodes de la saison 6 de Lost, quand les
héros se trouvaient choqués et démunis suite à l’échec cuisant de leur plan radical (l’explosion de la tête nucléaire).

À souligner aussi, le retour bienvenu des Cylons « historiques » au premier plan avec pour eux une nouvelle étape dans leur marche vers l’humanité (au sens comportemental) : la
naissance chez certains d’entre eux de convictions individuelles et, conséquence directe, la remise en cause à tort ou à raison des mécanismes démocratiques permettant de régir impartialement un
groupe. Une Révolution est en cours chez les Cylons, et on est impatients d’en saisir toute la portée. Même chose en ce qui concerne la « guerre des prophètes » qui se profile à
l’horizon dans le camp adverse. La hautaine et adepte d’un fascisme light Laura Roslin se trouve en effet, à sa surprise autant qu’à la nôtre, débordée sur son flanc gauche par l’impérissable
Gaius Baltar, qui accepte le rôle qui lui tombe dessus de héraut d’une religion monothéiste interdite mais militante ; et sur son flanc droit, par une Kara Thrace revenue d’entre les morts et
persuadée de connaître le véritable chemin vers la Terre, rien de moins. Les scènes d’hystérie que cela provoque en elle sont un peu au-dessus des capacités de l’interprète du rôle, mais c’est
bien là le seul désagrément que l’on trouve à l’arrivée de cet outsider dans la lutte pour le leadership humain.

To be continued…

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