• Day of the dead, de George A. Romero (USA, 1985)

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Chez moi, en K7 vidéo (enregistrée sur Arte)

 

Quand ?

 

La semaine dernière

 


Avec qui ?

 

Seul

 


Et alors ?

 

3è déclinaison du film de zombies à la sauce Romero, pour un résultat toujours de qualité (le dernier opus en date, Land of the dead, est depuis venu un peu gâcher le
tableau d’ensemble). Day of the dead (DOTD) se renouvelle par rapport à ses prédécesseurs en intégrant l’armée et les scientifiques au jeu de
carnage. Une idée finaude qui ouvre sur de nombreux développements possibles, en plus d’apparaître comme prophétique 20 ans plus tard vue depuis un monde effectivement dominé par la force armée
(en ce qui concerne l’extérieur de nos corps) et les pas de géant de la science (pour l’intérieur). Dans un tel contexte, certaines scènes nous parlent avec encore plus d’acuité que Romero ne
pouvait l’imaginer à l’époque : les expérimentations d’un savant fou qui décortique sans fin les corps et les cerveaux des zombies, plus par sensation de toute puissance que par réel intérêt
scientifique ; l’option du tout répressif retenue par les militaires qui ne pensent qu’à maintenir hors du périmètre sécurisé les morts-vivants, comme on le fait aujourd’hui pour les migrants ou
les habitants des ghettos.

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DOTD assume ouvertement son caractère politique, et la partie gore du cahier des charges s’en trouve très sous-exploitée. Romero a presque plus écrit une pièce de
théâtre avant-gardiste qu’un film d’horreur : statique, avec beaucoup de situations préexistantes au démarrage du film (bien trouvées, on l’a vu) et de dialogues (parfois un chouia trop). De
plus, pendant longtemps on ne voit aucun humain tué par la main et les dents de zombies. Très maîtrisé, DOTD garde ainsi ses effets goûtus pour la fin, une fois le(s)
message(s) passés, puisque c’est en guise de bouquet final et avec une délectation totale de la part du cinéaste (délectation oh combien contagieuse) que les militaires se font étriper l’un après
l’autre en plan américain fixe, dans un rituel immuable, lors de l’assaut des morts-vivants décharnés sur la base suréquipée. Cet équilibre entre violence et conscience rend ce 3è volet supérieur
au 2è (Zombie) où tout était trop mélangé et fouillis – ici, même la pirouette finale (s’en sont sortis, s’en sont pas sortis ?), exercice toujours casse-gueule, est
particulièrement réussie.

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